Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Ben oui, ça arrive. C’est l’histoire d’un coup de cœur Internet car j’adore craquer sur les auteurs qui me sont inconnus. Depuis, ma bibliothèque s’est enrichie de ses oeuvres, pour mon plus grand bonheur.
Ce que j’ai aimé, c’est que l’auteur s’est lancé dans le policier sur la demande d’une jeune maison d’édition Antillaise (Caraïbeditions). Il est sorti de sa zone de confort. Pour une première, cela a été un coup de maître. Il a réussi! Oui, dans son polar, Ernest Pépin, de sa plus belle plume, nous parle de son île, la Guadeloupe, très éloignée des cartes touristiques. Il aborde les maux, pas seulement de son île, mais des Antilles en général. il met à nue cette société dans laquelle il évolue. Cette société qui est écartelée dans son choix entre modernité et tradition.
La darse rouge est un polar qui se laisse lire. Un grand notable est assassiné. A travers cette enquête, Don Morile, l’enquêteur, nous fait pénétrer dans le monde des « bien pensants », des personnes « bien sous tout rapport ». Les personnages sont hauts en couleurs et agissent comme une sorte d’attraction pour le lecteur. On se laisse emporter par des sentiments d’amour et de haine envers les personnages. On est captivé dès le début et l’enquête nous laisse haletant devant le mot « fin ». Pour une première fois, Ernest Papin tape dans le mille et décortique, pour notre plus grand plaisir, les dessous de la bourgeoisie.
Vous avez compris, sur une grosse vague de suspens, on est emporté, le sourire aux lèvres, dans une enquête qui nous laisse exsangue et béat d’admiration. A lire absolument avec… bonheur.
LITTERATURE D'AILLEURS DE LEE HAM 