Un extrait

Le silence, telle une chape de plomb, enveloppait le monde pétrifié, angoissé, annihilé de doutes, de peurs primaires, de terreurs sans nom. Le silence bruyant de peurs comprimées s’était confortablement installé.
Telle une mauvaise odeur, il s’insinuait dans toutes les interstices de l’incertitude. Il avait fait sien le monde des purs et des impurs, des visibles et des invisibles, du bien et du mal, de ceux qui savaient tout et de ceux qui ignoraient tout. Le silence avait fait de ces mondes son royaume.
Les astres, dans le ciel, s’étaient faits discrets. Ils ne tenaient pas à assister à la lutte des forces contraires. Leur avenir était lié à l’aboutissement de cette lutte parricide. Comme tout le monde, ils se tenaient accroupis, la tête entre les jambes, le dos rond, les yeux fermés, les mains enveloppant leurs oreilles. Ils étaient pétrifiés de terreur. Ils attendaient on ne sait quoi. Le ciel sur la tête ? La fin du monde ? De leur monde ? Peu importe. Tous attendaient. Maudite attente.

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