Le chant du destin – Kama Sywor KAMANDA

Je vais où me guide le vent de l’espérance
Et je poursuis l’astre des existences inachevées.
Le chant du destin accable l’humanité
Des plaintes des croyants.
Ouvrage des morts, prière des disciples,
La rivière s’éloigne avec mes langueurs.
Ô parole sacrée, prolonge ta liberté
Où s’enracine la vérité des amours.
Le maître ivre, le commandeur fou,
Mon illusion absolue d’imiter les Dieux,
T’accorde, ô femme,
Emportée dans l’ivresse des songes
Et le vertige des voluptés,
Un sursis à l’immortalité.
Mirage de tous les temps,
Mer d’où s’élancent toutes les passions,
Nature de la beauté,
Ah ! Comme dans le soleil de toutes les vies
Et le sang de tous les désirs,
Tu symbolises les miracles des jours !
Ton plaisir vaincu, tes ambitions dénudées,
Et ton ombre abusée, tu trouves ton refuge
Dans l’alchimie des rêves.
Hélas, j’ai caché mes larmes dans la pierre
Lorsque tes yeux se sont ouverts
Dans l’épouvante tragique du déclin des choses.
Les vastes fleuves de la foi
Inondent mon âme débordée et frémissante
Dans le flux et le reflux du songe
Comme une faucille d’or
Au fond des vagues d’une cascade.
Et sur mon corps passent et repassent
Les eaux de l’Histoire.

Les Résignations

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