Vêtue et croisant les bras derrière ton dos,
O jeune femme noire à la belle coiffure,
Montre-leur donc
Ton léger resserrement des lèvres et des joues
Traduisant ta jubilation,
Ton amour chaud et doux comme le miel,
La tendresse noire de ton visage appétissant,
Ton regard gai, vif, doux, languide et cordial,
Ton ventre si cher,
Tes beaux seins pointants,
Tes hanches harmonieuses,
Ta peau lisse et luisante,
Tes cuisses si recherchées,
O femme noire, que tu es vraiment belle dans ton costume !
Dans le matin blanc et frais,
Chante, Chante l’amour !
Sous les nuages blancs et gais,
Chante, chante l’amour !
Pas besoin de soleil, petite,
Puisqu’il y a l’amour !
Pas besoin de toilette, petite,
Puisqu’il y a l’amour !
Le patron attendra longtemps, petite,
Ne t’en fais pas
Puisqu’il y a l’amour !
Ne t’en fais pas
Puisqu’on s’est juré de s’aimer, de s’aimer toujours !
Chante, chante l’amour !
Sous les nuages blancs et gais,
Chante, chante l’amour !
Dans le matin blanc et frais !
Qu’importe s’il fait jour, s’il fait jour…
Puisqu’il y a l’amour !
Extrait de Premier chant du départ 1955