Longtemps ils sont partis, tous ces vieux compagnons !
Pieds nus sur la rosée des prés, de par les monts
Sous les chants des oiseaux ou au creux des vallons
Nous errions riant aux grands éclats
en sourdine le doux murmure des ruisseaux.
Oh ! Chers vieux compagnons des chemins des champs !
Je me rappelle, jadis, et l’entends encore
Sympathique, je l’entendrais toujours,
L‘écho de vos voix nostalgique !
En mes songes de vieux pasteur
Vos sourires font mes soleils et mes lunes !
Bien longtemps qu’ils sont partis
Par de là leurs regards absents
Par de là leurs mots suspendus
J’écoute avec l’aube la dialectique sacrée des masques !
Le souffle silencieux des ombres,
C’est le salut nostalgique de mes compagnons
Partis dès l’aube des temps, et qui
Demeurent si bavards dans mon cœur meurtri.
Le Poète de Dey-Ann.