Quatrième de couverture

« Je lui annonçai que les assaillants étaient sur le point d’atteindre notre porte.
« Tu comprendras, Audrey, reprit-il avec fébrilité.
– D’accord, Jean-Louis !
– Bien, Audy ! Dirige-toi vers le placard… »
Le placard, premier roman d’Evelyne Tiéhi, est basé sur des faits réels qui se sont déroulés en Côte d’Ivoire, pendant l’année 2011.

Chronique

Nous connaissons tous cette guerre qui a troublé la Côte d’Ivoire. Une guerre qui a laissé des traces. Chacun l’a vécue à sa manière. Evelyne Tiehi nous la raconte à travers ce roman. Des faits réels. Une chronologie qui glace le sang. Une chronologie que nous découvrons à travers le récit d’Audrey.

Le placard nous fait découvrir les dessous d’un évènement qui détruisit l’harmonie d’un pays. La vie de la famille d’Audrey va être bouleversée par l’arrivée d’assaillants venus les tuer. Des assaillants qui étaient des voisins, des amis avant. Leur crime: appartenir à l’ethnie qui a soutenu le président sortant. En plus d’avoir un époux et père dans l’armée. Débute pour la famille une période de survie dans un environnement extrêmement dangereux. Dans une maison saccagée. Dans une ville en état de siège. Nous assistons à la rapide dégradation de la situation. Un compte à rebours vers l’enfer.

Doucement, malgré quelques digressions, nous suivons l’évolution des évènements. Nous souffrons avec Audrey et ses enfants. Nous ressentons leur peur. Leur angoisse. Nous voyons le citoyen lambda se transformer en monstre sanguinaire. Nous assistons à une situation qui se dégrade avec une rapidité incroyable. Comment expliquer le manque de nourriture à des enfants, à un bébé? Comment faire pour ne pas se faire remarquer par des voisins? Une vie en sous-marin. Exigeante. Dangereuse. Loin des autres membres de la famille. Comment sortir de cet imbroglio? Comment faire pour rester vivants? Quel sera le prix à payer? Un récit glaçant.