Quatrième de couverture
Roman de la discorde, de la dénonciation de la façon dont la tradition gère la succession, d’une part, et de sa gestion selon le code de la famille, d’autre part, ce livre met face à face les deux camps. Mbeeri, à cheval sur les deux, s’évertue en vain à montrer le chemin et coupe la poire en trois, en proposant une révision du code de la famille congolaise qu’il veut réconcilier avec une tradition plus adaptée à la société qui elle aussi devra évoluer.
Chronique
Le deuil. Le veuvage. Des situations qui, en Afrique, revêtent des importances bien différentes. Quelle peut être la place d’une veuve dans une famille? Qu’en est-il des enfants, de l’héritage? Que dit la tradition? Cette dernière a t-elle sa place dans le monde moderne? Une famille vient de perdre un des siens. Le conseil de famille doit se tenir. Que va t-il faire? Comment va t-il se comporter avec la veuve?
Nous suivons Mbeedi le chef de famille dans ses démarches. Dans ses déboires. Dans sa relation avec la veuve de son frère. Qui est cette femme aux pratiques bizarres? Que veut-elle? Pourquoi agit-elle de la sorte? Une lecture un peu laborieuse, faite de digressions. Ce qui n’empêche pas qu’au fur et à mesure des pages, l’histoire se profile et nous happe. Nous sommes intrigués par la vie des personnages. par leur choix de vie.
Au-delà des borgnes dénonce certains caractères archaïques et inadaptés de la tradition dans la société congolaise actuelle. C’est la dénonciation de certaines pratiques qui mettent à malla cohésion familiale. La cohésion sociétale. Mbeedi et sa famille en feront l’amère expérience. C’est un roman qui interroge et ne laisse pas indifférent.
Note 16/20
9782343176666 Editions l’Harmattan 164 p. 17,50€