Quatrième de couverture

« C’est en s’appuyant sur le recueil de la tradition orale ainsi que sur des archives personnelles et celles de la période coloniale qu’Ismaïla Samba est parvenu à retracer l’histoire de sa famille… plus généralement celle de l’ensemble des Traoré, Diabaté, Dembélé, Kéita, Fofana… Ce travail de recollection de la mémoire familiale des Morilaka est une critique en filigrane du jihadisme menaçant actuellement le nord et le centre du Mali…Un beau livre, chargé d’émotion… émouvant et profondément actuel »

Chronique

Il arrive toujours un moment dans la vie où l’humain se pose et réfléchit à sa vie. Un moment où il fait face à lui-même et à ses souvenirs. Pour notre auteur, il s’agit d’un souci de santé. Son pronostic vital est peut-être engagé. Une bonne raison pour faire un bilan de ce que fut sa vie. De poser un regard sur sa famille élargie. En tant qu’écrivain, son devoir n’est-il pas de mettre des mots sur l’histoire familiale. L’histoire de son clan?

A travers ces souvenirs, se dessine un Mali traditionnel que nous découvrons au fil des mots. Nous découvrons l’histoire anté, péri et post coloniale de ce pays. De plus, nous découvrons une histoire familiale très riche. Très généreuse. Totalement liée à l’histoire de son pays. Une famille polygame où tout le monde s’entend. La tradition s’y vit entièrement. Comme cela se passe souvent en Afrique, l’islam côtoie l’animisme dans une parfaite symbiose.

A travers l’histoire d’une famille, se réflète l’histoire d’un empire, d’un pays en devenir. La maladie fait souvent penser à la fin de vie surtout dans les pays en voie de développement. Aussi l’auteur s’est-il donné pour mission de faire connaître ses origines. De faire connaître la tradition. De parler de la petite histoire dans la grande. Une richesse culturelle. C’est un devoir auquel l’auteur se plie pour notre plus grand plaisir.