Quatrième de couverture

Artiste peintre engagé, vivant dans un bled où le marché de l’art est inexistant, Yao rêve de voyager, afin d’exposer ses oeuvres en Occident. Cet album évoque, sous forme d’histoires courtes, tous les obstacles et péripéties rencontrés par Yao pour l’obtention de son visa. Un style caricatural et humoristique qui dénonce les difficultés et les inégalités pour l’obtention d’un visa et les conditions précaires des artistes en Afrique.

Chronique

Ne dit-on pas que l’herbe parait toujours plus verte ailleurs? Pourquoi ne pas aller vérifier? Alors, Yao veut un visa car le président français a déclaré qu’il y avait droit en tant qu’artiste. Donc, c’est sûr, il l’aura. Un point, c’est tout. N’en déplaise au Consulat français et à ses employés. Yao nous embarque dans son aventure.

Tout est bon pour l’obtention de ce fameux sésame. Il suffit d’être ouvert à tout et de croire en sa chance. C’est ce que pense Yao. Il ne lâche rien. Nous le suivons dans ses péripéties. Dans ses déboires. Bref, dans sa course effrénée au visa tant désiré. Avec humour. Avec plaisir. Ah, Yao, Bengué est dur dèh. Yako. Nous restons béats d’admiration devant son acharnement. Devant les solutions infinies qu’il trouve. Alors, le sourire aux lèvres, nous croisons les doigts pour lui.

Certains clichés de part et d’autre des deux continents sont superbement décrits. Les planches sont superbement illustrées. Elles sont un peu colorées et les personnages caricaturés. Ce qui rend amusant un sujet très actuel et si véridique. Un point superbe pour la réception aux ambassades des deux côtés de l’océan. D’un côté, les rebuffades. De l’autre les sourires de bienvenue. Yao obtiendra t-il enfin son visa? Comment s’y prendra t-il? Qu’est-il prêt à supporter pour l’avoir? Nous lui souhaitons vraiment de réussir… enfin.