Pauvres enfants ! Qu’ont-ils fait de vos verts sourires,
Ceux là qui n’ont jamais cessé de vous mentir ?
Ceux là dont le but est toujours vous dépêcher
Sur l’enfer des prés à combler des charniers,
A retarder la furie de la rage ennemie !
A vos mamans atterrées nulle raison n’est donnée
A de telles barbaries nul motif ne sied !
Là-bas sur la verdure entachée,
Mon regard s’est brisé et mon cœur a lâché :
Une mère s’endort tranquille, le sein troué.
Au ciel, le bébé sans voix a le regard levé !
Le Continent Noir s’exclame !
« Seigneur Dieu Tout – Puissant !
Toute cette jeunesse qui s’écroule
Tous ces sourires par pan tombant,
Faisaient soleil dans mon cœur meurtri !
Bambins soldats couchés, le front dans le gris du sable !
Sans futur flamboyant, votre mère Afrique
S’inquiète : ses soucis premiers étant la quête
Du savoir et de la paix universelle.»