Quatrième de couverture
Dans la culture africaine, la fertilité des hommes est rarement remise en cause. Par contre, une épouse qui ne peut pas donner naissance à des héritiers est souvent décriée par ses beaux-parents et la société en général. Les « spécialistes » de la conjuration du mauvais sort ont prospéré dans les villes. C’est l’histoire de Coumba : mariée à Samba depuis deux ans, elle n’enfante pas. Le couple rentre alors dans la bourrasque des charlatans qui leur font croire à l’existence d’un mari djinn dont Coumba doit se séparer pour guérir de sa stérilité.
Chronique
En Afrique, beaucoup de femmes disent avoir un « fiancé djinn ». C’est à dire qu’un djinn est tombé amoureux d’elles et s’invite, la nuit, dans leur lit. Comme il est jaloux, il fera d’elle une veuve éternelle ou une femme stérile. C’est le cas de Coumba qui, mariée à Samba, a du mal à enfanter. Alors, désespérée, elle mettra tout en oeuvre pour être mère. Elle supportera même les récriminations de sa belle-mère. Surtout que les marabouts ont décrété qu’elle était l’épouse d’un diable nommé Fafa. Mais, qui est-il? Où se trouve t-il?
La femme du diable fait appel à une légende à laquelle croient beaucoup d’africains. Cependant, n’oublions pas qu’en Afrique, toute légende a une base véridique et demande un prix à payer. Quel sera le prix demandé? Coumba est prête à le payer. Y perdra t-elle son âme? Est-elle prête à tout sacrifier pour devenir mère? Pour se séparer du diable? Les deux?
C’est une belle histoire qui nous emporte dans les tréfonds des légendes. Des traditions. De l’âme humaine. Il est dommage que l’auteur ait écrit ce récit à l’imparfait. A mon humble avis, certains passages auraient gagné à être écrits au passé simple. A part cela, l’histoire est prenante et tient en haleine. Je l’ai lue d’une traite tant les personnages ont leur vie propre et nous invitent à les accompagner. Une belle histoire pleine d’émotions.
Note 16/20
9782343065281 Ed. L’Harmattan 165 p. 16,50€