Quatrième de couverture
Pour avoir vécu 8 ans au Sénégal et avoir parcouru tout le pays, Jean-Christophe Vertheuil connaît bien ce pays. Il a été choqué de voir dans les rues de très jeunes enfants mendier, les « talibés ». C’est de cette constatation qu’est née cette fiction qui nous fait découvrir Babacar qui, âgé de 10 ans, demande à son grand-père la possibilité d’aller à l’école. Ce dernier lui fait croire qu’il est d’accord et le confie à son grand frère qui va l’emmener à Saint-Louis. Là commence son calvaire de talibé…
Chronique
Chaque pays, dans le monde, doit faire face au problème des enfants de la rue. Au Sénégal, il s’agit des talibés. Ce sont des enfants envoyés auprès de « marabouts » afin d’apprendre le Coran. Ces enfants sont appelés à mendier et à errer dans les rues afin de ramener de quoi se nourrir. Cette situation fait naître son lot de souffrances, de violences, de morts.
Babacar vit la rude vie villageoise. Entre travaux des champs et un ventre sempiternellement affamé. Une vie dure et monotone. Entrecoupée de petits plaisirs (école buissonnière, baignades à la rivière). Des petits riens qui facilitent la vie d’un petit enfant de la campagne. Babacar a un rêve: aller à l’école. Saint-Louis sera la ville qui exaucera son voeu. Plutôt qui bercera son calvaire de talibé. Calvaire qui sera vécu entre Saint-Louis et Dakar.
Soleil noir est une plongée dans le monde des enfants de la rue. De la violence. Du mensonge. De la manipulation. Babacar perd son innocence dans ce monde infâme. Un monde où ses repères ne sont plus les mêmes. S’en sortira t-il? Rentrera t-il un jour en Casamance, sa terre natale? Dans quel état physique et psychique?
Note 16/20
9782343190662 L’harmattan 288 p. 25€