Quatrième de couverture

Des filles comme Fadimatou, il en existe très peu dans la partie septentrionale du Cameroun où la jeune fille, musulmane et Peule de surcroît, est conditionnée par les us et coutumes liés à son origine ! Or ces derniers ne sont pas toujours aisés à concilier avec certaines exigences de la vie moderne. Mais notre héroïne, avec l’aide de sa très politique tante Faouzia et de Mahmoudou l’instituteur, va réussir à déjouer tous les obstacles pour se frayer une place au soleil.

Chronique

Fadimatou est une petite fille qui ne va pas à l’école. Elle est vendeuse de lait comme sa mère. Son père souhaite qu’elle ait une éducation traditionnelle car, selon la tradition peule, une jeune fille doit apprendre à s’occuper de son foyer et de ses enfants. Son rôle est d’être épouse et mère au foyer. C’est compter sans le directeur de l’école voisine qui décide de venir intercéder en faveur de l’envoi de Fadimatou à l’école française. Y parviendra t-il? Ce père traditionnel acceptera t-il de changer d’avis?

Fadimatou représente de nombreuses jeunes filles à travers le monde qui subissent le mariage et la grossesse précoces sous le prétexte de traditions, de coutumes. Fadimatou rêve d’autre chose. Elle souhaite faire des études. Elle veut avoir une vie différente de celle de sa mère, de ses tantes. Elle est le symbole de la lutte des femmes contre la tradition qui leur impose de subir leur sort et de se taire. Fadimatou ne veut pas vendre du lait toute sa vie. Elle veut savoir lire et écrire.

Ce roman est pour les adolescents. Le style est simple, clair. Ce qui rend la lecture aisée. C’est un roman qui se lit d’une traite. Des croquis jalonnent l’histoire et l’illustrent bien. Ce sont des dessins en noir et blanc. Le roman nous démontre les traditions Peules. Nous découvrons le poids de ces traditions pour les femmes ainsi que le rôle quasi dictatural du chef de famille. Le lecteur passera un agréable moment de lecture.

Note 17/20

9782343228068    Ed. L’Harmattan    67 p.    12€