Taoufik Zoghlami Ben Brik est né le 9 novembre 1960 à Jérissa, en Tunisie. Il est l’un des six enfants du fondateur du premier syndicat minier du temps du protectorat français (1881-1956). Juriste de formation, écrivain francophone spécialisé dans la culture et le cinéma, il commence sa carrière dans les années 1980 dans la presse locale. Opposant déclaré au régime du président Zine el-Abidine Ben Ali, il collabore à de nombreux journaux francophones et à des agences de presse indépendantes de France, de Suisse et de Belgique. Figurant parmi les journalistes les plus critiques du pays, il s’expose à une persécution constante, à de multiples harcèlements et à de l’emprisonnement. Plusieurs fois, il est empêché de quitter la Tunisie, y compris en raison du non-renouvellement de son passeport. En 2000, il effectue une grève de la faim de 42 jours pour protester contre les restrictions à la liberté de la presse et la liberté d’expression. En janvier 2011, le président Ben Ali fuit le pays à l’occasion de la révolution. Taoufik Ben Brik annonce alors son intention de se présenter à l’élection présidentielle prévue dans un premier temps pour la mi-2011, avant d’être repoussée dans l’attente de la rédaction d’une nouvelle Constitution. Par la suite, il critique le gouvernement transitoire et le parti islamiste Ennahdha, qui a remporté l’élection de l’assemblée constituante tenue le . Il contribue dans le même temps au nouvel hebdomadaire satirique El Gattous tout en lançant l’hebdomadaire Contre le pouvoir en décembre de la même année. Au cours de la même année, il refuse le prix spécial international de la liberté qui lui a été attribué par la Società Libera.
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