Quatrième de couverture
« Nous arrivons très vite sur la scène de crime. Un cimetière. Le meurtrier doit être un partisan des circuits courts. Je me suis assis sur la sépulture pompière de Sam Scotch, le célèbre chanteur fraîchement passé de vie à trépas, surtout connu pour son énorme tube Gencives à vif, un brûlot contre les brosses à dents extra-dures en poil de sanglier. Jambon s’est affalé sur la tombe de l’inventeur de la pilule contraceptive pour pangolin. Cohen appuie un coin de fesse sur la dernière demeure d’un hypocondriaque à l’épitaphe poignante : « Quand je vous disais que ce n’était pas bénin ! » »
Chronique
Le commissaire Krim de la crime! L’on ne pouvait pas mieux trouver. Eh oui, il était pressenti pour ce métier. Ce brave commissaire ferait rougir ses collègues du monde entier. Il faut dire qu’il fait face à des séries de crimes bizarres, absurdes, mais bien réels. Il a une équipe déjantée. Atypique. Une équipe qui affronte les situations stoïquement. Est-ce toujours le cas? Comment procèdent-ils pour mettre la main sur l’assassin?
Les enquêtes se suivent et ne se ressemblent pas. Toutes aussi bizarres les unes que les autres. Heureusement que le commissaire Krim est là. Il réfléchit très vite. Il ne cille pas face aux scènes de crimes plus qu’imporbables. Il en a l’habitude. Ses adjoints aussi. Les criminels ont intérêt à bien se tenir. Là où les policiers du monde entier mettent un certain temps voire des années à résoudre les crimes, le commissaire Krim et son équipe les résolvent en un claquement de doigts. Il y a beaucoup d’humour. Un humour souvent pince sans rire. Un humour à la Devos. Les enquêtes se déroulent à la vitesse du son. Dommage que les policiers du monde entier n’aient pas le même flair. Ils vont être verts de jalousie.
Le commissaire Krim de la Crime ne donne que rarement sa langue au chat. Le lecteur est emporté dans des enquêtes délirantes. L’écriture est claire, simple et les mots sont abracadabrants. Les scènes de crime sont aussi improbables les unes que les autres. Le récit de ces crimes est caustique. Dès les premiers mots, nous avons l’impression d’arriver dans un monde où tous les humains marchent sur la tête. Et une question se pose: A quoi servent ses adjoints? Le commissaire se plait à travailler en solo et trouve l’assassin bien avant l’arrivée du légiste. Il y a beaucoup d’humour. C’est un roman à lire l’esprit ouvert et le sourire aux lèvres.
Note 16/20
9782343232232 L’Harmattan 110 p. 13€