Quatrième de couverture
Les travestis du désert est un roman qui raconte le combat de Lalia, jeune malienne. L’héroïne opérant dans le secteur humanitaire fait la connaissance d’un Libyen rencontré à Kidal. Elle tombe amoureuse de l’homme. Mais elle ignore qu’il est un trafiquant d’êtres humains. Il la séquestre dans un endroit perdu au sud de la Libye. Battante et déterminée, Lalia s’évade grâce à la complicité d’un prisonnier avec qui elle fera route jusqu’à la frontière entre le Mali et le Niger. De la Libye au Niger et du Niger au Mali, l’héroïne de ce roman bravera tous les obstacles : le banditisme, les trafiquants d’êtres humains, le terrorisme. Ce roman, plein de suspens et de rebondissements, nous transporte au cœur du désert avec ses mystères, son austérité mais aussi ses charmes.
Chroniques
Deux mots m’ont interpelée dans ce titre: travestis et désert. Quel rapport entre les deux mots? S’agit-il d’un groupe de travestis vivant ou perdus dans le désert? Que peuvent bien signifier ces deux mots dans un roman? S’agit-il de mots symboliques? Pourtant, l’histoire commence très simplement. Lalia, une jeune malienne est retenue prisonnière dans un camp, en plein désert. Elle a eu le malheur de tomber amoureuse d’un homme qu’elle croyait connaître. Le réveil est douloureux et la déception grande. Qu’était-elle venue faire dans cette galère? Comment s’en sortir? Pouvait-elle s’échapper de cet endroit grouillant d’hommes armés et de prisonniers venant d’horizons différents et, ayant aussi des rêves différents?
Dans le désert, il vaut mieux se méfier de tout le monde. Même les dunes changent d’apparence au gré du vent. Rien n’est définitif, fiable ou acquis. Dans cet endroit, l’habit ne fait pas le moine. Lalia va l’apprendre dans la douleur. Dans le sang. Tout y est travesti, des hommes aux sentiments, en passant par les réflexions. Tout est mirage. Tout s’efface quand le contact veut se faire. Qui croire? Un homme qui est loin d’en être un? Des milices qui ne protègent personne même si elles le crient à tue-tête, entre deux rafales de mitraillettes? Peut-être une dame âgée qui semble liée au sable? Qui est qui? Quel est le rôle de chacun?
Nous entrons de plein pied dans un monde où tout n’est qu’illusions. Tout est travesti et dangereux, comme le mirage que poursuit inlassablement un homme assoiffé, en plein délire. Il faut juste que Lalia et son compagnon de misère, Bouteil, le prennent en compte dans leur nouvelle vie s’ils ne veulent pas flirter avec la mort qui, elle, reste réelle. D’une plume assurée, aisée, l’auteur nous démontre que le travestissement peut être aussi bien physique que psychique. La vie, la joie et, parfois, la disparition ne sont qu’illusion à celui qui prend le soin d’analyser les situations. Lalia et Bouteil feront-ils à nouveau confiance à l’humain, à la vie? Ce qui est sûr, c’est que tout ceux qui avancent dans le désert sont victimes de mirages qui entament leur raison. Peut-être pour toujours.
Note 19/20
9782343254548 Ed. L’Harmattan Coll. Ecrire l’Afrique 196 p. 19,50€
Je vous comprends tout à fait. Je ne peux pas rentrer dans les détails car je ne dois pas spoiler le roman. Cependant, cette dualité humaine se fait une dans la douleur et dans le grand besoin de résilience.
J’aimeJ’aime
Les travestis du desert est une oeuvre agreable à lire. Lalia et Bouteil parcourent le desert pour echapper à Walid un reportable criminal. Ce aui m’a surtout marquè c’est la declaration d’amour de Lalia à Bouteil alors que les deux etaient dans une prison conçue pour la torture. Je ne voulais tout de meme pas que l’auteur face tuer Bouteil, un personnage type du genre humain dans ses multiples faceted. Drôle, intelligent mais grand buveur d’alcool, Bouteil est un non anarchiste aux agissements surprenants. Un roman facile à lire qui peint l’humain dans sa complexitè c’est à dire dans ses defaults et ses qualitès.
J’aimeJ’aime
Je vous remercie
J’aimeJ’aime
Excellent boulot je vous tire le chapeau.
J’aimeJ’aime