Quatrième de couverture

A l’occasion d’une cérémonie familiale notre héros se croit contaminé par une maladie qu’on ne connaît pas bien mais qui fait des ravages. Les morts ne se comptent plus ! Pendant 3 semaines, il passe par tous les états de l’anxiété : du déni de la maladie à la fébrilité religieuse en passant par les insomnies, les rêves prémonitoires, la perte d’appétit. Ses comportements sont tellement incohérents que plus personne ne le reconnaît pas même sa petite amie. Une vraie psychose…jusqu’à la libération finale. Mais sera-t-elle celle qu’il l’espérait ?

Chronique

Ebola. Un mot qui fait trembler le monde, et surtout, l’Afrique. Un séisme qui bouleverse des vies, des villages, des familles. Même si, au début, beaucoup de personnes ont pensé à une fausse rumeur, Kouroufia a dû, très vite, se conformer aux gestes de prévention. Se protéger de cette maladie devient une priorité, une sécurité. Voire une obsession. Que faire pour éviter tout contact avec la familles, les amis? Dans son pays (la Guinée) comme dans toute l’Afrique, les gens sont si tactiles. Kouroufia ruse autant que possible pour empêcher tout contact. Il se méfie de tous. . . jusqu’à la hantise. A t-il raison? Comment le faire avec discrétion? Surtout qu’autour de lui, la maladie fait des ravages, tandis que cette maladie est loin d’être le sujet de toutes les conversations.

La panique s’est installée dans le cœur de Kouroufia. Comment expliquer cette panique qu’il ressent? Cette peur terrible qui lui fait attendre la mort comme une délivrance? Comment dire à son entourage cette panique qui l’empêche de vivre? De dormir? De se nourrir? Le pauvre jeune homme compte ses jours et dépérit à vue d’œil. C’est avec une plume légère, pleine d’humour, nous raconte cette descente aux enfers. Avec l’impact de l’Ebola, sa vie se délite, ainsi que ses rapports avec les autres. Le jeune homme passe par toutes les étapes du deuil, face à ce qu’il pense être une maladie qui le dévore sournoisement. Il est vrai que certains, dont Kouroufia, voient toujours le verre à moitié vide. La vie du jeune homme va être bouleversée. Chamboulée.

Avec beaucoup d’humour, l’auteur nous raconte l’épidémie d’Ébola et son impact sur la population guinéenne représentée par son personnage, Kouroufia. Ce dernier vit un enfer depuis que la pandémie s’est déclarée en Guinée. Une pandémie qui lui retire tout sens de réflexion et anéantit sa capacité à prendre de la distance. Attendez-vous à rire car les situations sont assez cocasses. Cette vie parallèle à la pandémie nous rappelle notre fragilité, notre détresse face à un danger que nous ne voyons pas. Kouroufia n’est pas en reste. Que pense son entourage de son comportement troublant? Nous souffrons avec ce jeune homme. Nous compatissons. Cependant, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous esclaffer au vu du récit de l’auteur. L’humour est présent dans chaque mot, dans chaque page. C’est un très beau moment de lecture.