Quatrième de couverture
« Elle a toujours cru en son for intérieur que la Covid-19 ou le coronavirus n’existe pas. Elle l’a pris au départ pour une fake news, et apportant quelque crédit à ce type d’information qui ne cesse de circuler à travers les réseaux sociaux, elle s’est rangée du côté de ceux qui affirment que les grandes puissances, Bill Gates en tête, tentent de créer un nouvel ordre mondial. Peu à peu, elle a accepté l’idée que l’on cherche à introduire dans l’esprit humain la notion d’une dangereuse épidémie afin de produire des vaccins dans lesquels on mettrait des puces qui assureraient la surveillance permanente de toute l’humanité. On est à l’orée de la 5G et Angèle peut croire à de telles contre-vérités. Hélas, bientôt elle saura à quel point elle a eu tort… Le mal est en marche, l’humanité au seuil de l’extinction, et surtout, elle abrite maintenant dans son corps ce terrible virus. »
Chronique
Covid 19. Deux mots qui font encore trembler le Monde, toutes nations confondues. Une pandémie qui mit les Etats à genoux. Même les plus puissants. Une pandémie qui frappa les humains avec virulence, avec hargne, aveuglément, une population terrorisée. Cette Covid 19 qui semblait avoir un compte à régler avec les humains. Angèle, une journaliste sénégalaise, reconnue dans son pays pour ses articles au vitriol, mais toujours bien renseignés, est devenue quasi insomniaque. Son fils unique, vit et fait ses études en Chine. Pire dans le foyer de la pandémie. Dès lors, elle n’aura de cesse de lutter pour le faire revenir. Est-ce encore possible, alors que la ville a été confinée? Réussira t-elle? A quel prix?
C’est le combat d’une mère en grande souffrance. D’une mère que la vie n’a pas épargné et qui crie son désarroi face au refus de faire rapatrier les étudiants en Chine. Cette douleur qu’elle hurle muettement ou à travers ses articles qui mettent à mal le gouvernement, lui a fait tourner le dos à sa famille, à sa religion. Ce sont des luttes qui ne se ressemblent pas. Angèle élabore tous les plans pour arriver à ses fins. Tandis que le monde, autour d’elle, sombre dans une terrible cacophonie et avance à l’aveuglette. Professionnellement, elle est très au fait des actions gouvernementales. Des actions qu’elle examine méticuleusement. Très têtue, elle frappe à toutes les portes quitte à perdre toutes notions de prudence.
Angèle a perdu la foi depuis que le sort lui a enlevé son mari. Le fait que personne ne puisse l’aider à faire revenir son fils de Chine lui a fait douter encore plus de sa religion. Retrouvera t-elle sa foi? A travers une plume très claire et un vocabulaire riche. Contre vents et marées, Angèle continue, avec entêtement à vouloir faire venir son fils de Chine. Dans cette lutte sans fin, elle s’oublie. La pandémie l’oubliera t-elle? Elle est aussi en quête de son propre destin. Elle est prête à tous les sacrifices. A toutes les luttes pour la chair de sa chair. Que réserve cette pandémie à cette femme, cette mère enfermée dans sa peur, sa douleur? La détresse d’Angèle est aussi celle du pays, de ses compatriotes. Celle d’un service de santé qui lutte avec le peu de moyens dont il jouit. Ce roman montre la lutte d’une mère, d’un peuple, d’un pays contre ce mal étrange et inconnu.
Note 17/20
9782343249605 Ed. L’Harmattan Sénégal 374 p. 25€