Quatrième de couverture
Pour gagner un concours d’épellation Aïcha doit être imbattable sur le vocabulaire et l’orthographe ! La première chose à faire est de trouver l’argent pour acheter « la collection » de livres qui lui permettront de se préparer. Comment y parvenir quand on est une jeune fille naïve et inexpérimentée sans devenir une proie facile ? Mais surtout comment acquérir l’estime de soi et se donner les armes pour sortir gagnante de ce défi ? Comment reconnaître les vrais amis et ne pas accorder sa confiance à n’importe qui ?
Chronique
L’estime de soi est ce qu’il y a de plus important chez l’humain. Sa perte peut impacter toute une vie. Aïcha est une adolescente qui n’a aucune confiance en elle. Elle se mésestime beaucoup, bien qu’elle soit une très bonne lycéenne. Selon elle, une femme n’a pas les mêmes capacités à agir que les hommes, à être tout simplement. Jusqu’au jour où la télévision lui ôte toutes ces illusions qu’elle avait faites sienne et la pousse à se questionner. Que s’est-il passé? Aïcha changera t-elle sa manière de voir la place et le rôle de la femme dans son pays, la Guinée? Reprendra t-elle confiance en elle?
Passer un concours est toujours stressant. Aïcha s’en rendra bien vite compte. Elle est le résultat d’une société, d’une tradition qui n’offre pas beaucoup de place, ni de pouvoirs à la femme. La tradition lui fait comprendre que sa réflexion est celle d’un enfant. Tandis que la société ne lui offre pas d’opportunités pour qu’elle montre ses capacités. Ainsi, l’auteur interpelle ses compatriotes, ses frères du Monde entier qui se font complices de ces traditions antédiluviennes. Aïcha représente la femme du futur. Elle est aussi la femme africaine volontaire, qui sait se prendre en main quand il le faut pour aller de l’avant. Ces femmes sans qui l’Afrique ne serait plus. Fortes, discrètes, fermes dans leur choix. Battantes. Travailleuses.
Il a suffi d’une émission télévisée pour qu’une adolescente se rende compte de ses capacités qu’elle avait du mal à reconnaitre, de la force et de la foi qu’elle a en elle. Aïcha comprend que la femme africaine joue un rôle prépondérant dans l’avenir de son pays, de son continent. D’une plume claire, l’auteur nous fait entrer dans la vie compliquée d’une adolescente. Entre amour et études, Aïcha se prépare à un concours où très peu de femmes se présentent. Encouragée par ses amis et une partie de sa famille, elle se lance avec brio dans ce concours pour montrer à ses concitoyens qu’une femme a les mêmes capacités que les hommes. Ce roman est très bien écrit et fait passer un agréable moment de lecture.
Note 17/20
9782350451411 Ed. Ganndal Coll. Gos & Gars 87 p. 4,50€