Pour qui brûlent nos âmes – Kabira BENIZ – 2022 – Ed. Le chant des voyelles

Quatrième de couverture

Un petit village de Kabylie dans les années 1990. Une vie pauvre mais paisible où la religion et le patriarcat dominent toutes les relations sociales. Nassira a deux fils qu’elle attend avec impatience. Mais Sélim s’est laissé entraîner dans une spirale terroriste.

Chronique

En Algérie, deux frères, orphelins de père, ont grandi sous le regard d’une mère forte, battante et aimante. Elle a fait de nombreux sacrifices pour leur permettre d’avoir un très bon avenir. A l’époque du GIA (groupement islamique armé), les deux frères, Hassan et Sélim, se trouvent face à leur destin. Lors de son voyage de retour à son village, en Kabylie, Hassan rencontre dans le bus, une amie d’enfance. Nassira est une jeune femme qui se bat depuis toujours pour les droits des femmes. Pour faire entendre leur voix. Pour les libérer du joug des traditions. Dans un vieux bus brinquebalant, Hassan et Nassira ressassent leurs souvenirs et rêvent d’un avenir meilleur.

Ce voyage est un beau prétexte pour montrer un pays face à une guerre fratricide. Une période de terreur où la mort est souvent au rendez-vous. Hassan, est devenu policier tandis que Sélim  qui est mécanicien, a suivi la voie de la religion. Que leur réserve l’avenir? Le même sang coule dans leurs veines. Ce sang les rapprochera t-il? Se mêlera t-il à cette terre qui les a vu naître? Nassira arrivera t-elle à briser le joug des traditions ou rentrera t-elle dans le rang? Ce voyage démontre à quel point à quel point il est difficile de faire cohabiter la modernité et les traditions. Les voyageurs  représentent bien cette dualité que vit le peuple algérien. Cela démontre à quel point les êtres se trouvent écartelés entre les deux.

La violence, les attentats sont le quotidien du pays. Cette époque de terreur fragilise les familles. La paix a quitté certains foyers. Les mots sont très forts. Ils couvrent l’histoire et les personnage d’une grande pudeur. Ce roman raconte la vie d’une famille, d’un village durant cette période noire que connut l’Algérie. Une époque où le GIA semait la terreur dans tout le pays. Les deux frères doivent se retrouver chez leur mère qui brûle d’impatience. Comment se passeront ces retrouvailles? Que décidera le destin? La vie est comme une grande roue qui tourne. Son arrêt reste aléatoire comme l’avenir de ces personnages. De ce village kabyle. Inch’Allah.

Note 18/20

9782490580132    Ed. Le chant des voyelles    195 p.    18€

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