MARIAMA BA, l’étoile filante de la littérature Sénégalaise

Mariama Bâ est née le 17 avril 1929 à Dakar au Sénégal, dans une famille aisée. Cependant, au décès de sa mère, elle a été élevée par ses grands-parents, dans le respect des traditions (éducation musulmane traditionnelle). Elle fait partie des premières femmes à avoir été scolarisées durant la colonisation. En parallèle à ses études coraniques, elle a fréquenté  l’Ecole Normale de Rufisque en 1936. Très douée, elle s’est orientée vers l’enseignement (institutrice) en 1947. Elle s’est mariée trois fois et a eu neuf enfants. Au vu de son parcours personnel, elle était prédisposée à interroger la place et le rôle de la femme dans la société traditionnelle sénégalaise voire africaine.

Elle s’est attelée à cette tâche avec beaucoup de cœur en écrivant de nombreux articles sur le droit des femmes en Afrique. Par ailleurs, elle a dénoncé l’inégalité homme/femme à travers de nombreux discours. Du fait de ses trois mariage et de ses divorces, elle posait un œil critique sur la société Sénégalaise, sur le droit des femmes dans une société patriarcale. Elle opposait la tradition et la modernité.

Ses œuvres abordent tous les sujets polémiques dans la société traditionnelle: la polygamie, le problème des castes, l’exploitation de la femme traditionnelle. En 1980, son premier roman, une si longue lettre, a reçu le prix NOMA à Francfort.

Malheureusement, cette femme très douée n’a pas pu montrer toute l’étendue de ses talents. Le 17 août 1981, à Dakar,  elle perdait son combat contre le cancer. Son second livre, une fleur écarlate est sorti en 1981, à titre posthume.

 

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