RENE MARAN le Goncourt oublié

Sa vie a été aussi chaotique que sa naissance. Je vous assure que c’est vrai.
Imaginez deux amoureux guyanais qui prennent le bateau pour rejoindre la Martinique. En pleine mer, leur bébé décide de venir leur faire un petit coucou le 5 novembre 1887. Imaginez la tête des parents, entre la joie, les hauts le cœur (houle oblige), le bonheur et le casse-tête administratif (sa naissance fut enregistrée à Fort de France le 8 novembre 1887).

Voilà comment a débuté la vie de cet homme. Surprise!!! Me v’là! Youpi!!! Ses parents furent si surpris qu’ils s’installèrent au Gabon (en fait, son père avait été muté dans cette contrée) et le petit René se fit un plaisir de côtoyer les petits voisins. Euh, là, c’est mon cerveau qui s’égare, mais, il les observa beaucoup et les fréquenta un peu.
Pour lui apprendre la vie, ses parents l’envoyèrent à l’internat en France. Bon sang, quelle mauvaise idée! Non seulement, il retrouva

Félix Eboué  et il se fit de nouveaux amis Senghor, Césaire et toute la clique. Ces derniers lui annoncèrent une bonne nouvelle: il était noir et donc, pouvait faire partie de leur club nommé Négritude. René Maran accepta avec plaisir et beaucoup de zèle (il est l’un des précurseurs de ce mouvement). Il fit de brillantes études et alla représenter la France en Oubangui-Chari (actuel Tchad) où il retrouva pour une courte durée, son père. Entretemps, il a eu le temps de se marier en 1927. En Oubangui, il mit autant de zèle que les autres à ne pas trop travailler. Ce qui lui permit de bien observer la vie des Africains et des colons. Un regard assez pertinent. René Maran décida  d’écrire son roman Batouala qui lui valut des honneurs et des problèmes. J’aborderai ce sujet avec le roman incriminé. Il mourut le 9 mai 1960 à Paris.

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