Quatrième de couverture
Oury se tord de douleur, il délire, voit des serpents sur les murs de la chambre. On s’affole au village. Est-ce la faute de cette vieille qui lui a donné du néré en rentrant des champs ? On raconte qu’elle a mangé son mari et que c’est une sorcière. Et si c’était autre chose ? mais comment démêler le vrai du faux dans ce village éloigné de tout ?
Chronique
En Afrique, les histoires de sorcellerie ne sont pas des séries télévisées. Il s’agit d’un sujet très sérieux et d’actualité, dans certaines sociétés où les « sorciers » sont bannis, abandonnés quel que soit l’âge ou le sexe. De plus la rumeur reste tenace car être « sorcier » est synonyme de mangeur d’âme humaine. Heureusement, tout est bien qui finit bien.
Tout le village le sait. Cette jeune femme veuve et sans enfant est une sorcière. Elle a fait du mal à tout son entourage. C’est ainsi qu’est la vie de Penda. De plus, un enfant est tombé malade et délire après l’avoir croisé sur la route. Nous accompagnons tout un village dans cette histoire. Ainsi va la vie dans tous les villages du monde. Il suffit d’une rumeur et des vies sont brisées. Des rumeurs qui deviennent des certitudes. Des certitudes qui deviennent des faits. Nous découvrons les déboires d’une jeune femme sans histoire.
La lecture est agréable. Au fil des pages, le jeune lecteur apprend à faire la part des choses. Un livre qui sensibilise la population villageoise guinéenne à la consultation systématique d’un médecin en cas de problème de santé. De plus, cette histoire peut être le point de départ d’échanges familiaux ou scolaires. A une époque où la cyber rumeur fait beaucoup de mal, Penda la sorcière est une sensibilisation à la propagation des fausses rumeurs, de son impact sur la vie de la personne visée. Une très belle lecture.
Note 18/20
9782350450295 Ed. Ganndal Coll. la case à palabre 31 p. 5€