Le baobab enflammé – Max Elisée – 2020

Quatrième de couverture

Frédéric Edgard, vieux « chabin », c’est-à-dire, aux Antilles françaises, Blanc de race noire, a gardé pour lui les souffrances endurées durant son enfance. Seulement, le « garder pour soi » censé le protéger au fil du temps a laissé son cerveau au regret de n’avoir pas su en tirer parti au cours de son existence. Or, avant de s’en aller définitivement, il doit absolument faire le point sur sa vie pour préserver sa lignée d’une malédiction inévitable.

Chronique

A la fin de sa vie, chaque humain fait un bilan. Regarder la vérité en face n’est pas toujours facile. C’est le cas de Frédéric, un vieux chabin à la vie bien remplie. Quelle a été sa vie? Comment se sent-il au bout de sa vie?

Naître chabin aux Antilles marque la personne du fer rouge. Apparemment. Frédéric n’échappe pas à son destin. Il nous parle de sa vie, de ses souffrances, du plus loin où remontent ses souvenirs. Il raconte ses blessures. D’abord au sein de sa famille. Puis, au sein de la société en général. Il en porte les marques dans son coeur. Dans sa chair. Une souffrance qui le poursuit  jusque sur son lit de mort. Comme un animal enragé. Plantant sans fin ses crocs dans les moments marquants  de son enfance.

C’est une histoire à lire comme un conte. Un conte contemporain. Plus ou moins. La vie d’un homme vue au travers d’un kaleidoscope magique et à la fois sans filtre. Comment la couleur d’une peau peut-elle tant influencer une vie? Un avenir, un destin, une mort? Chaque mot trouve un écho en soi et fait profondément réfléchir. A la fin de sa vie, Frédéric ne pourra que regarder la vérité en face. Et nous aussi. 

Note 17/20

9782343206981   L’harmattan   Coll. Lettres des Caraïbes   341 p.   27,50€

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