Béhanzin (1845-1906), le roi requin Roi du Dahomey (1889-1894)

Cette fois, un petit tour dans le passé Africain. Nous ferons juste un petit tour. Je voulais vous présenter ce roi qui fit un discours d’adieu à son peuple et à sa terre, avant l’exil. Ce discours a été prononcé par Béhanzin roi du Danhomey (le ventre de Dan). Je tenais à vous parler de ce roi qui jusqu’au refusa de capituler et de signer le traité qui lui prenait ses terres et son peuple. Il ne signa jamais. Son successeur le fit.

Béhanzin est né vers 1845. Il est le fils de Da Da Glélé Kini Kini. Il régna de 1882 à 1894 et passa le reste de sa vie en exil et en errance. De son vrai nom Hondo (le requin) est connu pour avoir eu une armée féminine (les amazones), de vraies guerrières qui donnaient jusqu’à leur dernier souffle  pour protéger leur roi. La légende dit que ces femmes se coupaient le sein droit pour mieux tirer à l’arc. A l’époque ce genre de chirurgie se faisait sans anesthésie car il prouvait le courage, la bravoure. C’était une question d’honneur. C’est ainsi que Béhanzin leur rendit un vibrant hommage (cf. Discours… sur ce blog) en remerciement des vies perdue pour protéger la sienne.Behanzin-1895

A cette époque une grande partie de l’Afrique était sous colonisation Européenne. Cependant, il restait quelques foyers de rébellion. Le royaume du Danhomey en faisait partie.   Béhanzin ne voulait pas perdre la souveraineté de son royaume. De plus, en tant que roi, il n’avait pas le droit de céder ces terres à qui que ce soit. Même sans royaume, sans terre, il se refusa à signer les traités. C’était une question d’honneur et de respect envers son peuple. Avec ses troupe de guerriers et d’amazones , il fit face aux soldats français. Il les affronta à Cotonou (sous protectorat Français).

Un petit incident était à l’origine de cette bataille. Les soldats de Béhanzin avaient fait feu (avec de vieux fusils) sur une navette au large. Ce que la France trouva insultant et déplacé. Le Colonel DODDS, un métis de saint Louis, fut envoyé pour laver l’honneur de la France. Ce dernier mit fin à cette rebellion en détruisant totalement l’armée de Béhanzin. Résultat: Une hécatombe du côté des insurgés et quelques pertes (10) pour l’armée . Béhanzin accepta le traité de paix car il n’avait tout simplement plus le choix.fils de béhanzin (2)

Malgré cela, il continua à attaquer chaque fois qu’il pouvait. Il fut trahi par un de ses proches et arrêté le 29 janvier 1894, puis déporté en Martinique. Béhanzin souhaita rentrer dans son pays et la France accepta et le débarqua en Algérie où il mourut d’une pneumonie, dix mois après son arrivée (le 10 décembre 1906). Son fils, Ouanilo, resta en Algérie pour finir ses études et devint avocat à Alger. Ce n’est qu’en 1928 qu’il put rapatrier son père et lui offrir les funérailles dignes de ce nom.

LEE HAM

 

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