Bonjour Kama Sywor Kamanda. Je suis Amélie Diack. Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien. J’en suis honorée. À la question « qui êtes-vous », que répondrez-vous ?
A.D. Vous parlez de vous en tant que Congolais d’origine Égyptienne. Je crois deviner pourquoi. Cependant, je souhaite que vous nous en parliez
Kamanda – Je suis né Congolais avec des grands parents Égyptiens déportés au Congo en tout début de l’occupation du pays par les Belges. Ils avaient le statut des colons indépendants de l’administration coloniale Belge ! Mon père avait d’immenses plantations et faisait travailler des milliers de familles.
A.D. J’étais loin d’imaginer cela. Je pensais à Cheikh Anta Diop et de sa théorie sur l’origine négroïde des pharaons d’Égypte
A.D. Pouvez-vous nous parler de votre enfance, de vos études ?
Kamanda – J’ai eu une enfance et une jeunesse très solitaire. Je ne me connais pas d’amis d’enfance. J’ai beaucoup étudié et beaucoup lu. J’ai été dans le journalisme, la philosophie, les sciences politiques et le droit. En vérité, je n’avais besoin d’étudier que pour satisfaire mon indépendance intellectuelle et élargir mes compétences. Mon
chemin était déjà tracé: l’écriture.


A.D. De qui ou de quoi vous êtes-vous inspiré pour votre premier roman ? Kamanda – Quand vous lisez mes romans, c’est mon imaginaire propre et mon style qui viennent immédiatement ! J’ai toujours voulu être original dans mon inspiration et dans mon style littéraire.
A.D. Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ? En étiez-vous satisfait ?
Kamanda – Trois ans! Un peu!
A.D. Vous écrivez aussi bien des contes, des romans, que des pièces de théâtre ou de la poésie. Est-ce facile de passer de l’un à l’autre ou avez-vous une technique, une méthode ?
Kamanda – Je n’ai pas de méthodologie particulière quand j’écris. Je suis mon idée originelle jusqu’au bout et je l’enrichis avec mes observations du monde et de la vie!
A.D. Depuis, en aviez-vous écrit d’autres ? comment vous sentez-vous à chaque publication ?
Kamanda – Les CONTES DE KAMANDA est une œuvre complète de 1786 pages. C’est l’une de mes plus belles réalisations ! Un écrivain, c’est une OEUVRE ! À sa sortie ,j’étais soulagé! Je venais d’accomplir un rêve d’enfant!
A.D. Je vous comprends. C’est l’aboutissement d’une belle carrière.
A.D. Que représente l’écriture pour vous ? Est-elle synonyme d’engagement ?
Kamanda – Tout! C’est ma contribution à l’évolution du monde des idées, du savoir et de l’imaginaire. C’est aussi un engagement pour améliorer si possible les conditions de l’homme !
A.D. Vous intervenez dans le monde entier. Vous parlez et écrivez le japonais. Ce qui est un art très rare. Avez-vous envisagé de réécrire vos contes ou vos poèmes dans cette langue. Je dis bien réécrire et non traduire. Pourquoi ?
Kamanda – Je ne me crois pas doué pour réécrire mon œuvre ! Chaque livre symbolise une étape de vie .J’ai écris 70% de mes livres au Japon. C’est le pays qui m’a beaucoup donné ! J’espère voir les Japonais lire tous mes livres en Japonais, mais traduits par de très bons traducteurs Japonais.
A.D. En fait, je pensais que vous écriviez en japonais et qu’il vous était possible de traduire personnellement vos livres, malgré la difficulté de cette langue.
A.D. Quels sont vos futurs projets ?
Kamanda – Après mes contes complets, ma poésie complète, je voudrais finir mon théâtre complet. Le reste de ma vie sera consacré aux justes causes, à l’écriture romanesque et aux essais sur l’Afrique perdue entre les rêves et les réalités.
A.D. De beaux projets en perspective.
A.D. Quels conseils pouvez-vous donner à des jeunes auteurs ?
Kamanda – Tout jeune auteur doit croire en ses dons et se méfier de l’arrogance ! Il doit se considérer comme un artisan !
A.D. Quels conseils me donnerez-vous pour améliorer mon blog dont le lien est https://litteratureetecrivainsdailleurs.blog/ ?
Kamanda – En faire une tribune d’idée neuve, un lieu de mémoire littéraire avec plus des images d’archives sur les écrivains, éviter de vous laisser manipuler par ceux qui se disent faiseurs de légendes, de héros et de dignitaires Noirs.
A.D. C’est mon rêve le plus cher. Et quand je reçois des bonnes critiques de personnes en Corée, aux Etats-Unis ou d’ailleurs, qui sont heureux de découvrir la Littérature Africaine, cela me donne envie de faire plus et mieux. Pour les images, Je suis en train d’y travailler car beaucoup d’écrivains me le demandent.
A.D. Avez-vous quelque chose à rajouter ?
Kamanda – Je suis fier de vous et reconnaissant. Parler des écrivains sans préjugés ni volonté d’exclure est un immense courage et un honorable engagement.
A.D. Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions.
A reblogué ceci sur Amélie Diack Auteur.
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