Quatrième de couverture

Simane, une jeune Somalienne, raconte son itinéraire, qui l’a conduite de la Somalie à l’Arabie saoudite en passant par Djibouti et le Yémen avant de la ramener, meurtrie, au bercail. Les hommes et les femmes qu’elle rencontre sont, comme elle, prisonniers et victimes des préjugés sociaux propres à chaque société. L’instinct de survie gomme l’humanité des personnages : ils ont tous en commun un lourd passé et un présent dans l’impasse ; ils se débattent dans une jungle où la vie ne tient souvent qu’à un fil.

Chronique

Qui ne rêve pas de partir? Surtout quand la scélérate vie vous tient dans ses griffes comme un chien enragé? Quand l’orage et la mer agitée vous semblent si doux à côté de ce que vous traversez? Partir devient, alors, la porte de sortie de cet enfer. Simane a fait ce choix. Va-t-elle le regretter? L’ailleurs est-il meilleur?

La vie est bien difficile dans cette région de la Somalie. Le gris de la misère ne quitte pas le quotidien des humains. Comme tous les jeunes ou toutes les personnes valides, Simane rêve d’un horizon où la faim des humains est assouvie. Où les lendemains sont meilleurs. Où les rêves ont le droit d’éclore. Cette aventure lui fera découvrir l’âme humaine dans toute sa noirceur. Son égoïsme. Sa fragilité. Simane aura-t-elle la force de faire face? Comment s’en sortira-t-elle? Pourra-t-elle revenir sur sa terre natale? Dans quel état?

Lueurs infernales…Pour qui? Pour quoi? Nous découvrons l’émigration du côté de la Mer Rouge, qui est aussi terrible que celle de l’Atlantique. Toute aussi meurtrière. De bien des manières différentes. Enfin, presque. Simane découvrira la face cachée des Hommes, tout comme ces derniers ont découvert celui de la lune. Sans les honneurs, mais, plutôt avec le déshonneur. Avec les horreurs. Simane connaitra ses propres limites. Elle devra faire des choix. Pour vivre. Simplement. Manger. Impérativement. Exister. Violemment.