Deon Meyer, Le roi du Polar Sud Africain – 1958

C’est parti! Je vais vous parler du roi du suspens Africain, à savoir le Sud Africain Deon Meyer. Né le 4 juillet 1958 à Paarl, cet hommes aux multiples facettes a eu mille et une vies. Non, ce n’est pas un chat et il ne vit pas les péripéties des contes du même chiffre. Alors, il a été auteur, journaliste, scénariste, réalisateur et dernièrement il a créé une société digitale.

Pourquoi commencer par lui? tout simplement parce qu’il m’a réconciliée avec le genre policier. Après les SAS et consort, je m’étais jurée de ne plus jamais, Jamais. Oui, je sais « ne jamais dire jamais ». Sincèrement?  On dit ce qu’on veut du moment qu’on change d’avis intelligemment. Eh oui, plutôt que de le faire pour épater les voisins. Quand il est né, l’apartheid, presque récent (1948) allait, comme le mauvais vin vieillir et se transformer en piquette. Ses romans sont le reflet de l’histoire de l’Afrique du sud.

Deon Meyer a vécu l’arrestation et la libération de Madiba (Nelson Mandela). Il n’écrit qu’en Afrikaans (langue des blancs sud Africains, qui fut la langue officielle de l’Afrique du sud, avant la révolte des mômes de Soweto qui ne voulaient plus l’apprendre). Ses romans furent traduits tardivement en Anglais (du fait de l’embargo qu’il y avait à l’époque sur le pays de l’apartheid) puis dans d’autres langues dont le Français. La plupart d’entre eux ont fait l’objet d’un film.

 

LE STYLE DEON MEYER

Quand on lit cet auteur, il faut être en tenue de sport car, si ça commence en douceur, on est vite happé par le récit. Alors, on court, on souffle, on souffre avec les personnages. On reste agrippé à son roman pile poil avant le bout de la falaise. C’est merveilleusement épuisant.

L’un des personnages principaux de ses romans est le détective Matt Joubert qui traîne dans les poches de sa vie un vécu personnel pourri et un alcoolisme presque pas soigné. Il nous fait vivre l’enquête à travers ses dizaines de frustrations .

Par exemple, dans 13 heures, on vit la traque durant le décompte de ces heures. On rampe, on se cache, on hurle « ne va pas là, le méchant s’y trouve » ou d’un ton plein de frustration, on lance, dégoûté, en secouant la tête « si tu m’avais écoutée… ».On se surprend à regarder dans notre dos, au cas où… Nous traquons ou nous sommes traqués. Suspens, suspens, suspens…

Dans son premier roman « jusqu’au dernier », on vit la traque de l’assassin, on pleure avec la victime. Les nuits deviennent salvatrices et les jours deviennent l’enfer sur terre. On s’entend crier « Pourquoi, Pourquoi, Pourquoooiii??? ».

Quant à Kobra, l’un de ses derniers romans, le spleen et la souffrance sont à leur maximum. On les sent dès qu’on soulève le livre. Le capitaine Benny Griessel est un homme cassé par l’alcool. Avec lui, on sent chacune de ses blessures. On a envie de lui offrir un verre pour qu’il y noie son chagrin. ah ah, méchant non?

Maintenant vous savez ce qui vous attend avec l’un de ses livres. Vous allez vivre un raz de marée d’émotions rien qu’en tournant la page. Les livres de Don Meyer sont à Boi… euh à lire sans modération.

 

BIBLIOGRAPHIE

  • Jusqu’au dernier 1999 trad. 2002
  • Les soldats de l’aube 2000 trad.2003
  • l’âme du chasseur 2003 trad. 2005
  • le Pic du diable 2007
  • Lemmer L’invisible 2007 trad. 2008
  • 13 heures 2008 trad. 2010
  • A la trace 2010 trad. 2012
  • 7 jours 2011 trad. 2013
  • Kobra 2013 trad. 2014
  • Icarus 2015 trad. 2016
  • l’année du lion 2016 trad. 2017

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