La bombe africaine – Abdou Fouta DIAKHOUMPA – 2023 – L’harmattan Sénégal

Quatrième de couverture

Le décès suspect du super savant sénégalais Cheikh Ata DIOH pousse les autorités de son pays à enquêter sur les circonstances de sa disparition. Et la redoutable Division des Investigations criminelles est chargée d’élucider les causes et circonstances de sa mort. Au fil des investigations, les policiers font une découverte stupéfiante : le chercheur avait mis au point une formule chimique offrant une invulnérabilité temporaire à quiconque en absorbait une certaine dose. Cependant, cette révélation attire l’attention d’une puissance étrangère qui, avec l’aide de complices internes, orchestre son assassinat par empoisonnement. La formule tant convoitée représente un enjeu stratégique crucial, équivalant à une véritable bombe atomique selon les enquêteurs. Plongez dans cette intrigue captivante où mystères et menaces internationales s’entrelacent au cœur de Dakar, défiant le jeune commissaire Sikkim et son équipe dans leur quête pour découvrir la vérité et préserver un secret aux conséquences explosives.

Mon Avis

Branle-bas de combat à Dakar. Un célèbre savant, Cheikh Ata Dioh, est mort. Mort naturelle? Assassinat? Il avait reçu des menaces. Le Commissaire Sikkim enquête avec son équipe. Une enquête discrète et mouvementée. Qui peut avoir commandité l’assassinat de ce grand chercheur, si assassinat il y a? Pourquoi? Est-ce à cause de ses recherches? Quelle en est la teneur? Sikkim s’interroge. Il a des amis et des promotionnaires dans des postes clés du gouvernement. Cela pourrait être le coup de pouce qui l’aiderait. Encore faut-il qu’ils sachent qu’il y a une enquête en cours. Une enquête qui s’avère difficile. Des personnages bizarres gravitent autour du corps et du laboratoire du chercheur.

J’ai aimé le jeu de mots avec les prénoms des personnages. Surtout celui du commissaire : Sikkim veut dire menton. Il me fait penser au proverbe qui dit « C’est un menton, il suit le mouvement de la tête« . En général, cela s’adresse à une personne qui n’a aucune volonté. Un suiveur. Ce qui n’est pas le cas du commissaire. Loin de là. Cette enquête est faite de courses-poursuites. De coups de feu. De secrets d’État. La présence de services secrets, d’agents secrets, rend ce polar encore plus addictif. Les noms propres m’ont amusée car ce sont des jeux de mots qui ne laissent aucun doute aux lecteurs qui connaissent Dakar. C’est un polar qui se lit d’une traite, malgré quelques coquilles. Le lecteur ressent une certaine tendresse envers quelques personnages. Que vont découvrir les policiers?

Quand on pense que l’auteur a écrit ce polar pour faire plaisir à son frère qui s’ennuyait avec ses amis, ce roman est une prouesse. Il fallait une belle documentation sur les services de police ou les services secrets. L’auteur s’est bien renseigné. Il entraîne le lecteur dans son enquête sur la mort du savant Cheikh  Ata Dioh. Les services de police sont bien décrits ainsi que les situations. Comment le savant a-t-il été assassiné? Il n’y a aucune trace sur le corps. Crise cardiaque? Empoisonnement? Une des scènes me fait penser à ma dernière participation à une grève. Nous avons été encerclés par des policiers à l’université de Dakar. Puis agressés avec des gaz lacrymogène. Ce roman démontre l’engouement des écrivains africains pour le polar. Un genre tout nouveau qu’ils maîtrisent haut la main. Ce polar me fait penser à Iba Dia, qui maîtrise aisément ce genre littéraire. Une très bonne lecture.

 

9782140498961   Ed. L’harmattan Sénégal   162 p.    17€

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