(à ceux, celles, qui adorent la poésie)
Midi !
L’heure où se ramollissent les esprits
Les métaphores alors s’épanouissent.
Dans le lointain, un ruisseau somnole et s’étire,
Ses rives bleues tapissées de nénuphars.
Mille petits papillons blancs sous l’éther calme,
Font étoiles, titubant d’ailes et d’allégresse.
Ici, la douce complainte d’un oiseau,
S’égoutte à courbe de roseau,
Sur les rides pâles de l’onde.
Midi !
D’assez longue méditation ma volonté fléchit
Parmi les sirènes, s’endort !
J’ai confondu rose et jasmin,
Et brisé l’harmonie d’un vers !
Hélas ! Ma Muse heurtée dans les nues s’en vole !
Une rose sur ma joue vient de tomber !
Ma plume gémit au rêve qui s’évanouit.
Alors j’ai fermé mon livre au tango des cygnes
Je l’ai balancé ému,
Sombrer dans les fonds bleus de l’étang !