Quatrième de couverture

Des artistes doués sont chargés de la reproduction de toiles célèbres en vieillissant artificiellement les supports de peinture et en imitant la technique des peintres anciens. Ces œuvres de faussaires, de grande qualité, sont authentifiées par un réseau d’experts complices qui émettent de faux certificats d’authenticité. Ils recommandent les œuvres à prix extrêmement élevé à des institutions publiques ou à des comités d’acquisition de musées privés dans lesquels sont infiltrés des conservateurs corrompus. Et les musées, les institutions publiques acquièrent des faux à la place des grandes œuvres pour un coût astronomique. D’autres complices, toujours membres du gang Sarkina, expliquent comment les toiles à voler sont repérées, stockées, modifiées au besoin pour rendre l’identification plus difficile. Des complices parmi les commissionnaires subtilisent les toiles entre deux déplacements et le pot aux roses n’est jamais découvert. Dans tous les cas, des experts en art complices les font agréer par des institutions internationales. Ces œuvres sont par la suite, exposées, échangées, revendues comme des originaux.

Mon avis

Les objets d’art ont toujours attiré des convoitises. Le nombre de tableaux, de sculptures et autres objets volés est important. Les voleurs sont souvent de fins connaisseurs. Le monde très fermé des collectionneurs est aussi la cible des faussaires. En France, en Allemagne, en Suisse, des vols d’œuvres d’art impressionnistes a eu lieu chez un collectionneur et dans des musées. Les voleurs se sont appropriés des pièces rares difficiles à proposer à la revente. Pourquoi les voler alors? S’agit-il d’une commande d’un collectionneur véreux? Qui est ce? Où se trouvent ces pièces de collection? Y a-t-il des complicités internes? Cunégonde Tarpier et son équipe enquêtent.

En parallèle à l’enquête internationale, des événements bizarres se passent. De plus, des cadavres sont découverts. La piste du réseau international est-elle la bonne? Et celle des complicités? Une enquête longue et difficile débute. Le texte est aéré et l’écriture claire. Ce qui rend la lecture agréable. L’auteur s’est bien renseigné au sujet du milieu des collectionneurs d’art, ainsi que de l’art. Le lecteur se passionne facilement pour cette enquête. Pour toutes ces énigmes. Il suit avec curiosité le cheminement de l’enquête qui s’avère loin d’être aisé. Avec les policiers, le lecteur dépiaute chaque renseignement. Il suspecte tout le monde. Les policiers ont-ils des possibilités de retrouver le voleur?

Des tableaux impressionnistes disparaissent chez un particulier et dans des musées. Les polices de France, d’Allemagne et de Suisse sont aux abois. Aucun indice n’est trouvé. Ce qui rend l’enquête très difficile. Cependant, les policiers et le lecteur ne sont pas au bout de leur surprise. Est-ce un gang qui a procédé au vol? Combien sont-ils? Ont-ils bénéficié de complicités? Dans les trois pays, les polices sont en effervescence, même si, de temps en temps, ils ont des grands moments de solitude. Y a-t-il des témoins? Qui sont-ils? Les policiers peinent à boucler leur enquête. Leur persistance sera-t-elle récompensée? Nous suivons cette enquête avec une question qui nous turlupine : qui est le commanditaire?